1958. Annie Ernaux a 18 ans. Elle s’appelait alors Annie Duchesne. C’était il y a longtemps. Que reste-t-il, six décennies plus tard, de cette jeune fille qu’elle était alors ? Est-il encore possible d’approcher cette presque adolescente, d’en saisir les pensées et les gestes, d’en dire les expériences ?

Le conte de Vassilissa et Baba Yaga a traversé les âges. De tradition orale à l’origine, Alexandre Afanas- siev en a été le premier écrivain, repris ensuite par nombre d’auteurs notamment Clarissa Pinkola Estés. Cette dernière a également ajouté une analyse très riche du conte. 

Vassilissa et Baba Yaga raconte la quête initiatique d’une petite fille qui surmonte les épreuves que lui impose la vie. Le conte, comme repère d’un imaginaire collectif, retrace les événements fondateurs qui nous construisent, livrant une vision du monde non manichéenne.

Poursuivie par de mystérieux trappeurs de rêve, une aviatrice débarque pour nous raconter comment enfant elle a rêvé de voler dans les airs. De ses premiers avions en papier à son brevet de pilote, Madame Flyna en a traversé des épreuves. Là où elle vivait à Casablanca, l’école des pilotes était interdite aux filles et aux enfants marocains en général.

Coraline et Alyssia nous invitent dans leur espace de pensée et de réflexions : pourquoi dit-on les “droits de l’Homme” ? Pourquoi le masculin l’emporte sur le féminin? De manière ludique, les deux comédiennes retracent l'histoire de la lutte des femmes, à partir d'Olympe de Gouges, en passant par de nombreuses figures féminines, du XVIIIe siècle jusqu'à aujourd'hui. Après tout ce chemin parcouru et ces droits obtenus, pourquoi les inégalités entre les genres perdurent ? Comment agir ? Elles invitent le public à s'emparer de ces questions. Tout au long du spectacle, des portraits de femmes du monde entier s'accumulent, et donnent lieu à une exposition dans laquelle le public peut déambuler à la fin de la représentation.

Un jeune homme de 32 ans se met à avoir subitement mal aux yeux et à la tête. Comme tout bon occidental, il commence à faire différentes analyses, prises de sang, scanners et autres… Sans réponse, il se tourne vers des médecines parallèles, ostéopathie, chiropraxie et même radiesthésie… sans succès. Épuisé de douleur et sans diagnostique, il s’effondre. Il se réveille dans le service psychiatrique d’un hôpital où il ne sera pas pris au sérieux, accusé de nomadisme médical, de jouer la comédie… bref, d’être un malade « imaginaire ». Abandonné par le corps médical, il sera obligé de se tourner vers les autres patients du service pour trouver comment sortir de cette enfer! 

Comment faire face a l’enfermement, la maladie ou même la mort ? Et si la seule réponse était l’amour ?

Dans une toute petite maison perdue dans une forêt lointaine, vivent une petite fille, une maman, et un creux d’amour au milieu. Dans cette toute petite maison règne en maître l’ennui assourdissant. La petite fille aime sa maman plus que tout, et aimerait passer tout son temps à jouer avec elle, mais sa maman est une mère vraiment très occupée et n’a jamais le temps de jouer avec sa petite fille. « Parfois la petite fille cherchait par tous les moyens à se faire remarquer mais la maman de la petite fille était tellement occupée qu’elle ne voyait même plus sa petite fille. » Mais que va-t-il se passer lorsque la petite fille aura réussi à faire un gâteau pour sa grand-mère? Lorsqu’elle ira seule dans la sombre forêt au milieu des grands arbres? Lorsqu’elle rencontrera cette véritable bête véritablement monstrueuse?

Un homme bizarre cherche une personne qui veuille bien l'écouter. Un public. Afin de pouvoir parler. Pour raconter sa journée. Ou pour retrouver son chemin. Pour ne pas être perdu. Ou pour autre chose. L'interlocuteur est, lui, sans histoire. A priori. Et un dialogue se crée. Ils se cherchent. Se découvrent. Et constatent la distance qui les sépare. Ils sont de la même ville, mais pas du même monde. Comment se retrouver ? S'il faut se retrouver. C'est un risque. Mais vaut-il le coup d'être pris ? N'est-ce pas dangereux ? 

Albee écrit Zoo story en 1956 sur le monde moderne qui vient. De moins en moins depuis fait pour nous, on dirait. Nous qui sommes, souvenons-nous, des animaux. Qu'on dompte avant de nous mettre dans des petites cages. Isolés. Tous. Comment faire pour ne pas tourner en rond ? Pour de nouveau se sentir, comme font les chiens, mais nous par la parole, pas par la truffe ? Le théâtre n'a pas la réponse. Mais il est peut-être la solution.

Nour tente de retrouver Ava - son amour - qui a dû fuir le pays. Nour est seule sur l’embarcation de fortune qu’elle s’est fabriquée. Des voix l’accompagnent dans sa traversée. Peut-être qu’elles sont dans sa tête, peut-être qu’elles ne le sont pas. Nour parle à Ava, parle aux voix et nous parle à nous aussi. Dire et raconter. Se remémorer.

Dire pour vivre et survivre loin de chez soi, au milieu des eaux. Dans ce nouveau texte, l’autrice, comédienne et metteuse en scène Astrid Bayiha explore le thème de l’exil, au moment du départ et non de l’arrivée. Ce moment où notre maison peut nous chasser vers le rivage et nous forcer à traverser les mers ou les océans.

À l’origine de cette création, il y a l’expérience intime du deuil et les questionnements qui en découlent, notamment une question universelle : Quelle relation entretenir avec nos morts ? Crypta est donc une quête. Une quête de mémoire, une quête de reconstruction. C'est un voyage dans les terres enfouies de l'inconscient, à la recherche de toutes les mémoires oubliées. Le danseur Sylvère Lamotte, spécialisé en danse contact, et la comédienne Louise Chevillotte évoluent dans un monde souterrain en mouvement et font apparaître des personnages qui délivrent une parole tantôt poétique, tantôt métaphysique ou concrète comme autant de fragments épars qui constituent le vivant. Toutes les vies, qu'elles soient humaines, végétales, cellulaires sont explorées dans leur cycle et appelées sur scène de manière profonde et intense.

Tania, 11 ans, adore jouer aux jeux vidéo. Pour son anniversaire, elle reçoit son tout premier jeu en ligne. Elle choisit pour avatar un dinosaure qu’elle appelle Eden et entre alors dans un monde dans lequel elle se sent forte et à sa place, entourée de gens qui partagent sa passion. Mais le jour où elle commet une faute d’inattention qui tue l'avatar de celle qu'elle considère comme sa grande sœur de jeu, Tania découvre non seulement le deuil, quand bien même "virtuel", mais aussi le sexisme et le harcèlement en ligne. Elle devra apprendre à apprivoiser les émotions qui la traversent, et à lutter contre les comportements sexistes et culpabilisateurs, dans le monde réel comme dans le monde virtuel.

Un crapaud étrange et maladroit ne sait pas ce qu’il fait là, au cœur d’une forêt tropicale. Il rencontre un grand héron qui le voit comme une belle proie. Mais le crapaud parle. Le héron rit et ils deviennent amis. Non loin de là, le roi Marco est entré dans cette forêt à la recherche de sa source. Le crapaud va devoir trouver Marco pour l’empêcher de blesser la forêt, et ses souvenirs vont lui revenir… 

« Le crapaud et l'oiseau » est un spectacle de marionnettes avec une écriture sonore et musicale très présente. Il amène le public vers un monde contemplatif, sensoriel et rêvant de nouvelles formes de communications avec le vivant.

À l’automne 2019, dans le village de Valberg, au coeur du parc du Mercantour, un louveteau poussé par la faim entre en ville. Pendant plusieurs semaines, il cohabite, à sa façon, avec des humains plus ou moins accueillants, pour survivre dans la France d’aujourd’hui.

« Sans raison », sous le coup d'une illumination qu'elle n'expliquera pas, la femme de ce récit demande à son mari de s'en aller, de la laisser seule avec son fils de huit ans. La voici, désormais, « libre », bien que le mot, trop grand, trop précis, ne soit pas prononcé, ni pensé peut-être. Avec la simplicité déroutante que nous lui connaissons, Peter Handke impose puissamment à l'enchaînement des faits et gestes insignifiants de la vie quotidienne une dimension universelle et tragique.

Adèle, jeune femme originaire du Nord, se lance dans un défi étonnant : monter tous les jours pendant un mois le terril de Loos-en-Gohelle. Petit à petit, elle se laisse surprendre par le souvenir de son père, disparu trois ans plus tôt, et des émotions qu’elle avait enfouies...

Une petite fille s’endort au pied d’un arbre, et rêve de la rencontre entre deux fleurs. L’un a traversé la mer pour arriver chez l’autre, qui est bien au chaud dans son pot. Entre deux fleurs que tout oppose, une amitié prendra-t-elle racine ?

Une fois j'ai failli met en scène les tentatives de vie ; Tous ces moments où on a failli réussir quelque chose, vivre quelque chose de fort, ou comprendre soudain le sens de l'amour et de l'existence.

Offrir de la poésie comme on offrirait des cornets de frites.

Différentes comédiennes narrent les poèmes de Cecile Coulon issus des recueils Ronces et Noir volcan.

Les poèmes sans rime, sans alexandrins racontent à chacun une histoire, un moment de vie intime .

Il y a un début, un milieu et une chute .

Comme des chansons parlées, la mélodie est contenue dans les mots et dans les respirations .

Il  y a une urgence à raconter ces poèmes du quotidien comme s’ils  contenaient tous l’essentiel d’un roman, d’un sentiment précis.

Après un Noël tragique où Mamie a fini dans le sapin, la famille Dwich se réunit pour lui dire adieu. Et comme elle disait toujours : “On ne pleure pas le ventre vide !” Un club sandwich sera proposé.

Accompagnés par la voix de la conteuse, petits et grands partent pour un voyage dans le temps. Avant la pomme, il y a quoi ? Ensemble, nous remontons le chemin qui amène la pomme à pousser puis à devenir compote.

À défaut de trouver l’amour chez ses contemporains, Monsieur Cousin, un jeune statisticien, s’éprend d’un python capable de l’enlacer dans une puissante étreinte : Gros Câlin.